25 novembre 2007

15 décembre 2007

Ecole Doctorale de Sciences-po

Soutenance

15 décembre 2007 - Programme doctoral Relations internationales
Mlle THIOLLET Hélène
Discipline : Science politique, spécialisation Relations internationales
Sujet : Migrations et intégrations dans le Sud de la mer Rouge : migrants et réfugiés érythréens au Soudan, Yémen et en Arabie saoudite, 1991 - 2007
Jury : Bertrand Badie (directeur de recherche), François Burgat, Philippe Fargues, James Hollifield, Catherine Wihtol de Wenden

Centre de recherche : Centre d'Etudes et de Recherches Internationales - CERI

La soutenance publique aura lieu à 9 h 15 salle François Goguel, 56 rue des Saints-Pères, Paris 7e

4 décembre 2007

Regards croisés franco-russes sur
lʼimmigration et les politiques dʼimmigration

Mardi 4 décembre
Salle de conférences au CERI 56 rue Jacob 75006 Paris

9h15 - 13h00 LʼIMMIGRATION : LA RÉPONSE DES ETATS
OUVERTURE : Anne de Tinguy, INALCO/CERI-Sciences Po

PRÉSIDENCE : Andreï Kortounov, INO-Tsentr, Moscou
La politique française et européenne dʼimmigration
Maxime Tandonnet, Conseiller pour lʼimmigration et lʼintégration, Présidence de la République, Paris
La politique dʼimmigration de la Russie
Viatcheslav Postavnine, directeur adjoint du Service Fédéral des Migrations, Moscou, (sous réserve)
Lʼimmigration en Russie : un facteur de conflit ethno-culturel ?
Zhanna Zaiontchkovskaia, Laboratoire des migrations, Institut de prévisions économiques, Académie des Sciences de Russie, Moscou

PAUSE CAFÉ

La question de lʼimmigration aujourdʼhui en France
Catherine de Wenden, CERI-Sciences Po/CNRS
Dynamiques démographiques et besoin de recrutement : lʼimmigration est-elle une solution ?
François Héran, INED, Paris

14h30 - 19h00 LES DIFFICULTÉS DE LʼINTÉGRATION : QUELLES STRATÉGIES?

PRÉSIDENCE : Anne de Tinguy, INALCO/CERI-Sciences Po
Les migrations de populations de culture musulmanes en Russie : dimensions
socio-politiques
Alexeï Malachenko, Centre Carnegie, Moscou
Les jeunes de culture musulmane dans les banlieues françaises
Sophie Body-Gendrot, Université Paris IV-Sorbonne
Lʼintégration de populations de culture musulmanes : analyse régionale (Stavropol, Astrakhan,
Orenbourg et Khantys-Mansis)
Akhmet Yarlikapov, Institut dʼethnologie et dʼanthropologie, Académie des Sciences de Russie,
Moscou

PAUSE CAFÉ
Stratégies régionales : le cas de Moscou
Vladimir Lebedev, directeur adjoint du département international de la Ville de Moscou
Discriminations ethniques et protection des migrants en Russie
Alexandre Koss, Université dʼEtat Kant, Kaliningrad
Ethnicité et gestion des discriminations dans lʼarmée française
Christophe Bertossi, IFRI, Paris

24 novembre 2007

Colloque Migractions

Un colloque est organisé sur le thème des migrations internationales les 13 et 14 mars 2008 au CERI (Sciences-Po- Paris).

« Immigré », « étranger », « réfugié », « émigré », « primo-arrivant », « deuxième génération », « demandeur d’asile », « sans papiers », « flux » ou «stocks »… ces mots servent à dire les phénomènes migratoires. Ces termes sont à la fois des catégories de pratique, utilisés par les acteurs de la migration, des politiques aux individus, et des catégories d’analyse servant aux chercheurs à désigner la migration. Ce colloque a pour objet de s'interroger sur les processus historiques, sociaux, politiques et culturels de construction de ces catégories. La démarche dans laquelle s’inscrit ce colloque est interdisciplinaire.

Veuillez trouver ci-dessous le texte complet de l'appel à communication et les
dates à connaître afin de participer au colloque.

Comité scientifique :

AWAD Ibrahim, Directeur Division des migrations, BIT
CABRAL Alcinda, Professeur Université Fernando Pessoa de Porto (Portugal)
DUFOIX Stéphane, Maître de Conférences, Université de Nanterre. Institut
universitaire de France
FASSIN Didier, Directeur d’études, EHESS / ENS
GREEN Nancy, Directrice d’études, EHESS / Michigan State University
MA MUNG Emmanuel, Professeur, MIGRINTER, Université de Poitiers
NDIAYE Ndioro, Directrice générale adjointe OIM
QUARTEY Peter, Professeur, ISSER, (Ghana)
SAKHO Papa, Maître-assistant de géographie, FLSH, Directeur des études de
l'Institut de Population, Dakar (Sénégal)
WENDEN Catherine de, Professeur, CERI, IEP de Paris

Comité d’Organisation:

AUGUIN Estelle, Paris V/ Popinter
BRAUX Adeline, IEP Paris/CERI
DIA Hamidou, Paris V/ Popinter
MASSOT Sophie, IEP Paris/CERI
VAPNE Lisa, IEP Paris/CERI

Call for papers

Categorisation(s) and Migrations

“Immigrant”, “alien”, “refugee”, “emigrant”, “primary migrant”, “second generation”, “asylum seeker”, “undocumented”, “flows” or “stocks” are words meant to explain migratory processes. They are both practical categories being used by actors in the migration field, including both policy-makers and individuals, and analytical categories for researchers in order to label migrations. These two fields should be distinguished. Moreover, historical, social, political, as well as cultural processes at stake in the construction of these categories should be questioned.

Here we use the term “categorisation” (rather than the fixed term “category”) as “a process which tends to organise the world in terms of categories (groups of people, objects, events), and to label them.”

Categorisation may introduce a notion of stigmatisation, of valorisation, or simply be neutral. But it may also be instrumentalised by the parties involved in order to obtain advantages, or to be used to develop a so-called “ethnic economy”. In addition, it may be the product of destination society (in this case the category is defined by an out-group), or the outcome of the migrants (in this case the category is self-defined).

Categorisation can emanate from legislative, legal, statistic authorities (illegal immigrants, political refugees, etc), or it can involve social connotations (the indian “bazaars” or “moros” shopkeepers in Barcelona). Moreover, researchers use some categories considered as to be academic, for instance “diaspora”, “transnational communities”, “minority”. Sometimes, the categories used by some groups are taken over by other social actors : the so-called “sans papiers” in France was a legal category and became an object of social mobilisation ; the term “wetback” originally assumed that a individual got his back wet while swimming across the Rio Grande to get illegally into the United States, but it saw official use by the US Government in 1954 with “Operation Wetback”.

In all these cases, the terms used to label populations always imply presuppositions and consequences. As a result, the production of categories has political, material, and symbolic effects in migrants’ lives and destination societies.

Indeed, categories virtually constitute a paradox: whereas they are by definition a moving population, the categories used to speak of migrants also fix them. These categories can be then perceived as a yoke. The conference proposes to think further about these categories, from the very origin of words to their implications for migrants’ lives and for destination or origin societies.

The conference is interdisciplinary and therefore appeals for theoretical studies as well as case studies of categorisations in the migration field are welcome. We are particularly interested in including a range of papers dealing with different geographic areas.

Propositions should not exceed 900 words and should be addressed to the following email: migractions@yahoo.fr, before December 15, 2007. Please save your documents as Format Word or RTF with your name and surname.

Appel à communications

Catégorisation(s) et migrations, CERI le 13-14 mars 2008

« Immigré », « étranger », « réfugié », « émigré », « primo-arrivant », « deuxième génération », « demandeur d’asile », « sans papiers », « flux » ou « stocks »… ces mots servent à dire les phénomènes migratoires. Ces termes sont à la fois des catégories de pratique, utilisés par les acteurs de la migration, des politiques aux individus, et des catégories d’analyse servant aux chercheurs à désigner la migration. Il nous faut distinguer ces deux registres et nous interroger sur les processus historiques, sociaux, politiques et culturels de construction de ces catégories.

Nous employons le terme de catégorisation (plutôt que le terme fixe de catégorie) dans le sens d’un processus qui tend à ordonner l’environnement en termes de catégories : groupes de personnes, d’objets, d’évènements et à leur donner un nom.

La catégorisation, stigmatisante, valorisante ou sans jugement de valeur, peut également être instrumentalisée par les acteurs pour obtenir des faveurs politiques ou encore servir au développement d’une économie dite « ethnique ». Elle peut être le produit de la société d’arrivée (catégorie hétéro-définie) ou bien celui des migrants (catégorie auto-définie).

Elle peut également émaner d'instances législatives, juridiques, statistiques (clandestins, réfugiés politiques, etc.) ou avoir des connotations sociales (plombier polonais, épicerie arabe, etc.). Elle pose dans ce cas la question des droits humains en enfermant le migrant dans un cadre hermétique qui restreint sa liberté. Les propositions d’intégration posées par les politiques telles qu’elles se donnent à lire (par le biais de lois ou de circulaires) conduisent à des questionnements sur les libertés publiques. Les chercheurs eux-mêmes utilisent des catégories considérées comme savantes (telles « diaspora », « communauté transnationale », « minorité », « migrations forcées ») Toutes ces catégories utilisées dans un premier temps par certains groupes peuvent ensuite être reprises par d’autres acteurs de la société (d’une catégorie juridique le terme « sans-papiers » est devenu l’objet d’une mobilisation sociale).

Dans tous les cas, le vocabulaire employé pour catégoriser les populations n'est jamais sans présupposés et sans conséquence. Cette production catégorielle produit des effets politiques, matérielles, symboliques qui ont des conséquences dans la vie des migrants et des sociétés d'accueil.

De fait, ces catégories constituent presque un paradoxe. Alors que les migrants constituent par définition une population en mouvement, les catégories qui sont utilisées pour parler d’eux les fixent : la catégorie peut alors être perçue tel un carcan. Ce colloque propose de réfléchir à ces catégorisations, de la genèse des mots à leur conséquence dans la vie des migrants et de la société d'accueil ou d'origine.

La démarche dans laquelle s’inscrit ce colloque est interdisciplinaire. Nous sollicitons aussi bien des études théoriques que des illustrations concrètes de catégorisations dans le champ des migrations. Nous porterons une attention particulière sur les papiers couvrant des aires géographiques les plus diverses.

Les propositions en français ou en anglais ne devront pas comprendre plus de 900 mots.

Vous êtes invités à accompagner vos propositions d’un encart biographique comprenant les informations suivantes : Nom et Prénom, Situation actuelle, Laboratoire de rattachement, Principaux thèmes de recherche et Liste des publications les plus significatives.

Elles devront être adressées à cette adresse migractions@yahoo.fr avant le 15 décembre 2007.

Pour un souci de clarté, nous vous demandons d’enregistrer vos documents au format Word ou RTF à vos nom et prénom.

23 novembre 2007

Qui sommes-nous?



C’est au cours d'un séminaire portant sur les migrations internationales, organisé par Catherine de Wenden à l’Ecole Doctorale de Sciences-Po Paris, que nous nous sommes rencontrés. Forts de nos conversations fertiles, autant au sein des cours qu'à la fin de ceux-ci, nous avons décidé d’approfondir nos échanges autour de cette thématique générale, mais cette fois au-delà des murs de notre seule Université.

Nous avons rapidement été rejoints par d'autres jeunes chercheurs appartenant à différentes institutions universitaires. Nous nous sommes alors rendus compte des rares occasions qui nous étaient données de débattre entre doctorants sur un thème commun. Nous avons donc décidé de nous retrouver régulièrement afin de réfléchir aux questions touchant notre problématique (l’identité des migrants, les stéréotypes raciaux, la notion de diaspora ou les réglementation internationales, …) mais que nous envisagions différemment suivant nos disciplines (histoire, sociologie, économie, géographie ou sciences politiques) et les aires géographiques que nous étudions (l'Afrique, la Chine, l'Europe et l'Asie Centrale).
L'émulation intellectuelle de ce rendez-vous mensuel était notée par tous : il faisait avancer chacun dans ses réflexions et nous obligeait à nous détacher des réalias d'un terrain pour le rendre intelligible par tous et, surtout, comprendre en quoi ce champ d'investigation était large et plus riche que nous ne pouvions le soupçonner, enfermé dans nos propres réflexions. Nous avons alors entrepris d'élargir encore ces échanges en organisant un colloque, qui nous permet de proposer nos questionnements à un ensemble bien plus important de chercheurs travaillant sur des questions semblables et de bénéficier de leurs réflexions.
Par ailleurs, le groupe de travail, depuis lors baptisé Migractions, nous semblait en soi être une source inépuisable d'enrichissement mutuel, l'alchimie humaine qu'il forme nous convenant au-delà de toutes attentes. Désireux de préserver cela sans que l'échéance de nos soutenances de thèses marque la fin d'une aventure universitaire, nous avons souhaité transformer notre collaboration en association.
Notre association a pour objet de :
- étudier les questions liées aux migrations internationales et de proposer des études sur des sujets conjoncturels ou structurels.
- organiser des manifestations scientifiques et culturelles autour des questions migratoires.
- former des professionnels en contact direct avec des migrants aux spécificités liées aux aires culturelles d’origine desdits migrants.
- accompagner les investisseurs, les collectivités publiques ou privées dans le cadre de partenariats, de négociations ou de rencontres avec des pays étrangers.
- faciliter la prise de parole et le contact des migrants avec les collectivités locales et les institutions compétentes sur les questions migratoires.- rendre plus visible les politiques publiques destinées aux migrants auprès des migrants dans leurs pays d’origine de façon à pouvoir aider à organiser des accords dans l’intérêt de toutes les parties.