14e table ronde organisée par le groupe franco-allemand d’histoire sociale comparée
colloque 27/05/2010 - 28/05/2010
Délai : 15/09/2009
Depuis longtemps, l’importance des réseaux a été soulignée dans les recherches sur les migrations et a été établie empiriquement sur de nombreux terrains. Les liens de parenté et les origines géographiques communes constituent en général les bases principales des relations sociales, auxquelles un rôle important revient souvent dans les mouvements migratoires : des informations, mais aussi des appuis matériels peuvent être mobilisés à travers des réseaux étendus et offrir une aide déterminante. La recherche historique s’est cependant souvent contentée de décrire les réseaux et a ainsi négligé explicitement ou implicitement la question de leurs apports. Cette table ronde envisage au contraire de se demander plus ouvertement dans quelle mesure et dans quelles situations concrètes les réseaux de relations peuvent être une ressource ou une contrainte. Un intérêt particulier doit être ainsi porté à des questions qui dépassent la seule migration classique de travail. La plus grande part des migrants, des femmes aussi bien que des hommes, depuis le XIXe siècle a certes d’abord cherché des emplois salariés dans l’agriculture, l’industrie, les mines et dans les services. Mais le rêve de beaucoup d’entre eux était d’établir les bases d’une ascension sociale pour la génération suivante, notamment en accédant. à un statut de travailleur indépendant. Quelles chances avaient-ils d’y parvenir ? Quelles opportunités offre une installation à son compte comme commerçant, restaurateur ou artisan spécialisé ? Qu’en est-il pour les femmes ?
Quel rôle ont pu jouer les réseaux dans cette entreprise ? Les migrants ont-ils dans leurs activités d’abord servi leur propre communauté ? Dans quelle mesure et sous quelles conditions sont-ils parvenus, avec des produits de consommation ou des services spécifiques ou non, à réussir dans la société d’accueil ? Quelle importance a eu ici la famille et quelles ont été les conséquences pour les relations entre les sexes ? Plus largement, quelles ont été pour les migrants les possibilités d’ascension sociale dans la société d’accueil ? Dans quelle mesure ont-elles évolué pour la deuxième ou troisième génération ? Quel rôle y ont joué les réseaux internes à la communauté de migration ? Ont-ils été une ressource, ou les migrants devaient-ils au contraire plutôt s’affranchir de leurs contraintes ?
À partir de ces interrogations, des propositions sur les thèmes suivants sont particulièrement bienvenues :
- apports et contraintes des réseaux familiaux ;
- conditions de réussite d’une économie ethnique ;
- les entrepreneurs migrants et leur rôle dans l’économie du pays d’accueil ;
- possibilités et limites de l’ascension sociale de migrants ;
- ascension sociale et réseaux familiaux.
Le cadre chronologique retenu est celui du XIXe et du XXe siècle, jusqu’aux temps les plus présents. Il n’existe aucune restriction relative aux territoires abordés, qui ne doivent pas se limiter à l’espace franco-allemand. L’appel s’adresse aux historiens comme à l’ensemble des chercheurs en sciences sociales et en anthropologie travaillant dans une perspective historique.
Avec le concours de la Fondation Maison des Sciences de l’homme, du Centre national de la recherche scientifique et de la Deutsche Forschungsgemeinschaft, le groupe franco-allemand d’histoire sociale (XIXe et XXe siècles) a organisé depuis 1987 des rencontres scientifiques de jeunes historiens français et allemands Comme les précédentes, cette table ronde a pour objectif de confronter des recherches en cours présentées par de jeunes chercheurs (doctorants et post-doctorants). Des chercheurs confirmés rapportent sur les textes proposés. Deux langues de travail (le français et l’allemand) sont utilisées, avec traductions-résumés consécutives dans l’autre langue si nécessaire. Les propositions de communication doivent être soumises avant le 15 septembre 2009 et ne pas dépasser une page. La sélection définitive des intervenants sera effectuée conjointement par les organisateurs allemands et français. Le système de présentation sous la forme de rapports nécessite que les textes soient envoyés impérativement avant le 15 avril 2010. Les propositions puis les textes soumis peuvent être en allemand ou en français par mail à : herve.joly ish-lyon.cnrs.fr
Organisation :
Hervé Joly, CNRS, LARHRA, université Lumière Lyon 2
Jörg Requate, Universität Bielefeld
(avec Sylvie Schweitzer, LARHRA, université Lyon 2)
Groupe franco-allemand d’histoire sociale comparée :
Hinnerk Bruhns, CNRS, CRH, EHESS
Alain Chatriot, CNRS, CRH-AHMOC, EHESS, Paris
Christoph Conrad, université de Genève
Marie-Bénédicte Daviet-Vincent, université d’Angers
Andreas Eckert, Humboldt Universität, Berlin
Patrick Fridenson, CRH, EHESS, Paris
Dieter Gosewinkel, Wissenschaftszentrum Berlin für Sozialforschung
Heinz-Gerhard Haupt, European University Institute, Florence
Hervé Joly, CNRS, LARHRA, université Lumière Lyon 2
Hartmut Kaelble, Humboldt Universität, Berlin
Sandrine Kott, université de Genève
Jörg Requate, Universität Bielefeld
Dates :
Jeudi 27 et vendredi 28 mai 2010
Lieu :
France, à définir (Paris ou Lyon)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire