22 septembre 2008

Séminaire Sciences sociales et immigration

Le Séminaire Sciences sociales et immigration, co-animé par Choukri Hmed (Univ. Paris-Dauphine, IRISES), Alexis Spire (CNRS-CERAPS) et Claire Zalc (CNRS-IHMC) reprend ses activités. Vous trouverez ci-dessous l'argumentaire, la localisation et le programme de l'année :

Séminaire Sciences sociales et immigration (2007-2008)

Choukri Hmed, Alexis Spire et Claire Zalc

Premier vendredi du mois, de 14h à 16h, premier et deuxième semestres 2008-2009,
ENS, 48 boulevard Jourdan, 75014 Paris, salle 10

Contacts : C. Hmed (choukri.hmed@ens.fr), A. Spire (alexis.spire@libertysurf.fr) ou C. Zalc (claire.zalc@ens.fr).

L’émergence de l’immigration comme enjeu du débat public a contribué à ennoblir cet objet de recherche, longtemps considéré comme illégitime. Les succès électoraux du Front National, les réformes successives de la législation sur l’entrée et le séjour et l’inflation des discours médiatiques et politiques sur l’intégration, puis sur les discriminations, ont placé l’immigration au cœur de controverses scientifiques et politiques. L’objectif de ce séminaire, ouvert à tous, est de restituer la genèse sociale des concepts et des enjeux mobilisés dans ces débats, grâce à la présentation de travaux scientifiques récents.

Pour cela, nous avons choisi d’adopter une perspective résolument pluridisciplinaire. A chaque séance, l’intervenant proposera un texte, support à sa présentation, qui sera soumis à un discutant chargé d’introduire le débat avec les participants au séminaire. On s’efforcera de privilégier les travaux fondés sur des matériaux empiriques (archives, entretiens, terrains d’observation) et de centrer la discussion collective sur les apports de la conférence et sur les questions soulevées par la méthodologie et les concepts utilisés.

Le renouvellement du regard porté par les sciences sociales sur l’immigration sera appréhendé autour de trois grands axes thématiques. Tout d’abord, la politique d’immigration n’est plus analysée à l’aune exclusive des dispositions juridiques ou des conventions bilatérales négociées entre Etats d’origine et Etats d’accueil. De plus en plus de chercheurs attachent une grande importance à l’analyse des institutions intermédiaires et des agents mandatés pour appliquer, au niveau local, les règles de droit. Nous essaierons d’appliquer ce changement de perspectives à différents contextes historiques et nationaux. Par ailleurs, de nombreux travaux français et anglo-saxons s’intéressent désormais au poids de l’histoire coloniale dans la généalogie des discours, des enjeux et des pratiques relatifs à l’immigration. Nous tenterons de mettre en débat ce regard croisé entre histoire migratoire et histoire coloniale. Enfin, si la prise en compte des différentes institutions étatiques constitue un apport incontestable de l’historiographie récente, l’histoire de l’immigration ne saurait se réduire à l’exercice unilatéral du pouvoir de l’Etat sur les étrangers : elle se décline également selon les trajectoires des migrants et selon les stratégies qu’ils déploient tout au long de leur séjour dans la société d’accueil.

· 3 octobre 2008 : Introduction. Choukri Hmed, Alexis Spire et Claire Zalc

· 7 novembre 2008: Anaik Pian, « La migration de transit des Sénégalais via le Maroc et à destination de l'Europe. Quelques éléments de réflexion méthodologiques et analytiques autour d’une sociologie du passage et de la frontière ». Discutante : Johanna Siméant (Université Paris-I, CRPS)

· 5 décembre 2008 : Linda Guerry, « (S’)exclure et (s’)intégrer: le genre de l’immigration et de la naturalisation à Marseille, 1918-1940 ». Discutante : Natacha Lillo (Université Paris-VII, ICT)

· 9 janvier 2009: Andrea Meza Torres, « The Representation of Migration in Museum Exhibits in France and Germany ». Discutante: Marianne Amar (CNHI)

· 6 février 2009: Sarah Mazouz, « Les entretiens dans la procédure de naturalisation. Attentes de l’administration et anticipations des candidats à la naturalisation ». Discutante : Evelyne Ribert (CNRS, Centre Edgar Morin)

· 6 mars 2009: Muriel Cohen, « Le logement des familles algériennes en région parisienne après la guerre d’Algérie, d'après les dossiers de regroupement familial de la DASS ». Discutante : Françoise de Barros (Université Paris-VIII, CSU)

· 3 avril 2009. Jean-Philippe Dedieu, « Immigration-Développement. La construction d'une politique publique ». Discutant : Sylvain Laurens (Université de Limoges, GRESCO)

· 15 mai 2009: Emile Gabrié, « Instaurer de nouvelles pratiques d’identification des migrants : la genèse du dispositif des visas biométriques (2000-2007) ». Discutant : Vincent Denis (Université Paris-I)

· 5 juin 2009. Présentation de travaux d’étudiants du séminaire


Cordialement,


Choukri Hmed
Bonjour,

Le Séminaire Sciences sociales et immigration, co-animé par Choukri Hmed (Univ. Paris-Dauphine, IRISES), Alexis Spire (CNRS-CERAPS) et Claire Zalc (CNRS-IHMC) reprend ses activités. Vous trouverez ci-dessous l'argumentaire, la localisation et le programme de l'année :

Séminaire Sciences sociales et immigration (2007-2008)

Choukri Hmed, Alexis Spire et Claire Zalc

Premier vendredi du mois, de 14h à 16h, premier et deuxième semestres 2008-2009,
ENS, 48 boulevard Jourdan, 75014 Paris, salle 10

Contacts : C. Hmed (choukri.hmed@ens.fr), A. Spire (alexis.spire@libertysurf.fr) ou C. Zalc (claire.zalc@ens.fr).

L’émergence de l’immigration comme enjeu du débat public a contribué à ennoblir cet objet de recherche, longtemps considéré comme illégitime. Les succès électoraux du Front National, les réformes successives de la législation sur l’entrée et le séjour et l’inflation des discours médiatiques et politiques sur l’intégration, puis sur les discriminations, ont placé l’immigration au cœur de controverses scientifiques et politiques. L’objectif de ce séminaire, ouvert à tous, est de restituer la genèse sociale des concepts et des enjeux mobilisés dans ces débats, grâce à la présentation de travaux scientifiques récents.

Pour cela, nous avons choisi d’adopter une perspective résolument pluridisciplinaire. A chaque séance, l’intervenant proposera un texte, support à sa présentation, qui sera soumis à un discutant chargé d’introduire le débat avec les participants au séminaire. On s’efforcera de privilégier les travaux fondés sur des matériaux empiriques (archives, entretiens, terrains d’observation) et de centrer la discussion collective sur les apports de la conférence et sur les questions soulevées par la méthodologie et les concepts utilisés.

Le renouvellement du regard porté par les sciences sociales sur l’immigration sera appréhendé autour de trois grands axes thématiques. Tout d’abord, la politique d’immigration n’est plus analysée à l’aune exclusive des dispositions juridiques ou des conventions bilatérales négociées entre Etats d’origine et Etats d’accueil. De plus en plus de chercheurs attachent une grande importance à l’analyse des institutions intermédiaires et des agents mandatés pour appliquer, au niveau local, les règles de droit. Nous essaierons d’appliquer ce changement de perspectives à différents contextes historiques et nationaux. Par ailleurs, de nombreux travaux français et anglo-saxons s’intéressent désormais au poids de l’histoire coloniale dans la généalogie des discours, des enjeux et des pratiques relatifs à l’immigration. Nous tenterons de mettre en débat ce regard croisé entre histoire migratoire et histoire coloniale. Enfin, si la prise en compte des différentes institutions étatiques constitue un apport incontestable de l’historiographie récente, l’histoire de l’immigration ne saurait se réduire à l’exercice unilatéral du pouvoir de l’Etat sur les étrangers : elle se décline également selon les trajectoires des migrants et selon les stratégies qu’ils déploient tout au long de leur séjour dans la société d’accueil.

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